Enlèvements, menaces et rançons : la nouvelle insécurité qui guette les détenteurs de cryptomonnaies en 2025

Enlèvements, menaces et rançons : la nouvelle insécurité qui guette les détenteurs de cryptomonnaies en 2025

Vague d’enlèvements et nouvelles menaces contre les investisseurs crypto

L’année 2025 marque une inquiétante intensification des actes criminels visant les investisseurs en cryptomonnaies. À Paris, Marbella ou encore Bruxelles, les faits divers récents abondent : enlèvements, tentatives d’extorsion, séquestrations parfois accompagnées de violences physiques – comme le montrent les affaires du cofondateur de Ledger, David Balland, ou le rapt d’un trader espagnol libéré contre rançon (Le Grand Continent, Le Figaro). Dans certains cas, les criminels n’hésitent pas à recourir à des mutilations pour faire pression sur les familles.

Au-delà des violences physiques, de nouveaux modes opératoires émergent : repérage des possesseurs de bitcoins (BTC), ether (ETH) ou XRP sur les réseaux sociaux, tentative de phishing physique en abordant leurs cibles dans un environnement réel, ou encore usurpation d’identité pour soutirer des informations sensibles. Cette psychose s’installe au sein de la communauté crypto, tant auprès des particuliers que des influenceurs et entrepreneurs, qui se sentent de plus en plus exposés.

En cause : l’essor spectaculaire des plateformes comme Binance, Coinbase ou Kraken, la généralisation des portefeuilles matériels (Ledger, Trezor), et la valorisation publique des succès dans l’écosystème web3, NFT et DeFi. On assiste à un changement de paradigme de la menace : la blockchain garantit la traçabilité, mais la sécurité physique des détenteurs devient le maillon faible. Pour une revue plus technique des innovations de sécurité, consultez notre analyse sur les nouvelles générations de wallets crypto.

Pourquoi les détenteurs de cryptomonnaies sont-ils devenus une cible privilégiée ?

Pourquoi tant d’investisseurs ou de figures publiques du secteur se retrouvent-ils dans le viseur des criminels ? D’abord, le relatif anonymat offert par la blockchain – qu’on parle de bitcoin, ether, matic, solana ou même de stablecoins comme l’USDT – s’accompagne d’une fongibilité et d’une liquidité qui séduisent les extorqueurs : il suffit de quelques minutes pour transférer une rançon sur Binance ou Uniswap, loin du circuit bancaire traditionnel.

Mais c’est aussi l’humain qui faiblit. De nombreux kidnappings récents démarrent sur les réseaux sociaux : affichage ostentatoire de gains, partage de portefeuilles publics contenant xrp, polkadot, chainlink ou dogecoin, ou simple participation à un forum DeFi. Cette exposition transforme ces détenteurs en cibles privilégiées : il devient facile pour les malfaiteurs d’établir une « shortlist » via la blockchain… et de la croiser avec LinkedIn ou Instagram.

Le manque d’éducation à la sécurité numérique – souvent relégué au second plan par l’excitation autour du halving ou des dernières innovations NFT – ajoute au phénomène. Par ailleurs, la règlementation reste lacunaire : très peu d’affaires aboutissent à des condamnations, les juridictions étant peu préparées à gérer des crypto-actifs anonymes ou fragmentés entre wallets et exchanges internationaux. TF1 Info explique ainsi que la conjonction de fortunes souvent visibles et de processus de récupération parfois rudimentaires renforce la vulnérabilité des investisseurs.

Retrouvez également les leçons à tirer des récentes vagues de hacks sur wallets crypto, pour un panorama complet des faiblesses exploitées par les cybercriminels comme les voleurs IRL.

Sécurité numérique et… physique : comment les particuliers peuvent-ils se protéger ?

Face à la multiplication des enlèvements et extorsions, il devient urgent d’adopter des stratégies de sécurité à la fois numériques et physiques. En premier lieu, la discrétion est cruciale : éviter d’exposer ses avoirs en BTC, ETH, Solana ou NFT sur les réseaux sociaux, ne jamais divulguer sa seed phrase ou la quantité de tokens détenus. Il est conseillé d’utiliser des wallets hardware fiables (Ledger, Trezor, SafePal) et de segmenter ses fonds sur plusieurs portefeuilles pour limiter les risques en cas de compromission voir notre analyse sur les innovations wallets en 2025.

Le recours à un cold wallet conservé dans un coffre-fort physique, idéalement ignifuge, est souvent recommandé — une mesure inspirée du secteur bancaire classique source : Le Media de l’Investisseur. Activer impérativement l’authentification à deux facteurs (2FA) sur toutes les plateformes d’exchange (Coinbase, Binance, Kraken). Soyez vigilants en public : pour les grosses opérations, préférez les services de trading OTC ou les transactions privées avec escrow, évitez tout paiement ou déblocage sous contrainte physique.

En cas de menace, adoptez immédiatement un mode défense : ne jamais se connecter à son wallet sous la contrainte, signaler les faits aux autorités, proposer de transférer vers une adresse à « multi-signature », voire prévenir son prestataire si l’on soupçonne une compromission.

Si vous souhaitez aller plus loin, explorez nos contenus dédiés à la gestion automatisée et sécurisée des wallets intelligents et les retours d’expérience des hacks de wallets en 2025.

Mesures légales, responsabilité des plateformes et appel à la prudence

Si la vague d’enlèvements force les particuliers à redoubler de prudence, elle pose aussi de vifs débats sur la régulation des crypto-actifs. Les gouvernements débattent de lois, parfois restrictives, où certaines pratiques courantes de protection de la vie privée pourraient devenir litigieuses (Cryptoast). On observe aussi une évolution des pratiques des plateformes et exchanges, comme Coinbase ou Binance, qui multiplient les campagnes de sensibilisation et proposent des services d’authentification forte, de « cold storage institutionnel », et de soutien juridique en cas de réquisition judiciaire. Des initiatives communautaires, telles que guides et formations, voient le jour pour dualiser l’effort de sécurisation. Les plateformes devraient s’engager à plus de transparence sur la protection des clients : surveillance accrue des mouvements suspects, réactions rapides aux demandes de blocage, collaboration renforcée avec les autorités en cas de crime. Néanmoins, la responsabilité ultime reste partagée : la meilleure défense demeure l’adoption des bonnes pratiques personnelles et la mise en place de procédures d’urgence. Le cadre législatif est encore embryonnaire et la communauté messes les points d’alerte pour réclamer des mesures adaptées à la réalité du marché web3.

Pour mieux comprendre les enjeux de sécurité matérielle et d’innovation post-hacks, lisez aussi notre dossier sur Ledger, Trezor, SafePal et suivez les actualités officielles de la réglementation crypto en France.

Conclusion : Vers un nouveau paradigme de la sécurité crypto

La criminalité ciblant les détenteurs de cryptomonnaies impose à tout l’écosystème un changement de mentalité et un rééquilibrage entre innovation technologique, sécurité matérielle et vigilance individuelle. Le boom des plateformes, des exchanges (Binance, Coinbase, Kraken), de la DeFi ou des NFT stimule l’adoption… mais expose aussi à des risques inédits. Le retour d’expérience des victimes d’enlèvements et d’extorsion montre que personne n’est à l’abri : investisseur, influenceur, porteur occasionnel. La prudence comportementale – discrétion, segmentation, préparation à toute éventualité – devient la meilleure alliée du trader autant que du hodler convaincu. Un nouveau paradigme émerge : sécurité collective (actions des plateformes et législation) et sécurité individuelle ne sont plus séparées, mais complémentaires. L’avenir de la blockchain passe donc autant par la résilience technologique (innovations wallets, preuve d’enjeu, automatisation de la gestion) que par la sobriété numérique et la solidarité communautaire face aux nouvelles menaces de 2025. Pour approfondir votre compréhension et anticiper les prochains bouleversements sécuritaires dans la blockchain, plongez dans nos sujets sur l’IA appliquée aux wallets ou les meilleures pratiques anti-hacks.