CoinShares, pionnier MiCA : Ce que la première licence européenne change vraiment pour la crypto

CoinShares, pionnier MiCA : Ce que la première licence européenne change vraiment pour la crypto

CoinShares décroche la première licence MiCA : de quoi s’agit-il ?

CoinShares s’est distingué sur la scène européenne en devenant, à l’été 2025, le premier gestionnaire d’actifs numériques à recevoir officiellement la licence MiCA (Markets in Crypto-Assets) en Europe (source). Fondé au Royaume-Uni et déjà réputé pour son expertise dans les produits financiers adossés aux crypto-actifs (Exchange Traded Products, gestion d’actifs), CoinShares entend renforcer sa position grâce à cette certification.

Mais que signifie vraiment cette première pour le secteur? Le règlement MiCA, entré en vigueur partiellement en juin 2024 et pleinement applicable à partir du 30 décembre 2024 (AMF), impose un cadre harmonisé à tous les prestataires de services sur crypto-actifs (PSCA) opérant en Europe. Les aspirants à la licence doivent remplir des conditions exigeantes: procédures strictes de lutte anti-blanchiment, exigences de fonds propres, ségrégation des avoirs clients et transparence réglementaire.

L’obtention de la licence nécessite l’aval des autorités financières nationales – en France, de l’AMF – et permet d’accéder à toute l’Union européenne sans avoir à demander plusieurs autorisations nationales. Cette « passeportisation » place CoinShares en pole position à l’heure où, face à l’accélération de la réglementation crypto, nombreux sont les acteurs du secteur à vouloir sécuriser leur présence sur le continent.

L’annonce officielle a suscité l’intérêt bien au-delà des professionnels: investisseurs, particuliers et plateformes y voient un signal fort. La reconnaissance de MiCA devient en effet l’unique sésame pour offrir des services liés aux crypto-actifs en Europe. Pour prolonger la réflexion sur la mutation réglementaire du secteur, découvrez aussi cet article sur la régulation US et le Genius Act.

MiCA: une nouvelle ère pour la réglementation crypto en Europe

Avec MiCA, le paysage réglementaire des cryptomonnaies entre dans une nouvelle ère. Cette régulation vise trois objectifs principaux : protéger les investisseurs, assurer l’intégrité des marchés et soutenir l’innovation tout en apportant stabilité et transparence. Contrairement aux régulations nationales antérieures, MiCA impose des règles uniformes pour tous les États membres de l’UE, facilitant l’accès au marché unique et la surveillance transfrontalière (Didit, AMF).

Parmi les obligations phares : publication de livres blancs pour chaque nouvel actif, régulation des stablecoins, exigences de fonds propres et procédures renforcées de lutte contre les fraudes et le blanchiment. Les prestataires (exchanges, gestionnaires d’actifs, plateformes de trading crypto) devront aussi garantir la protection des clients via la ségrégation de leurs fonds.

MiCA concerne l’ensemble des acteurs opérant en Europe, qu’ils soient issus du monde traditionnel ou natifs du web3, et s’étend aux offres publiques, émissions et activités de services sur crypto-actifs.

En 2025, alors que la confiance des investisseurs a été fragilisée par une série de crises et faillites d’exchanges (voir analyse dédiée), ce solide socle réglementaire s’affiche comme stratégique pour qui veut investir en crypto avec sérénité. Pour de nombreuses entreprises, disposer d’une licence MiCA devient ainsi synonyme de crédibilité et d’attractivité.

Pourquoi CoinShares devance-t-elle ses concurrents?

Si CoinShares a pris une longueur d’avance, c’est grâce à une stratégie d’anticipation réglementaire et à une maitrise technique hors pair. L’entreprise, déjà forte d’une solide implantation en Europe, a investi tôt dans la conformité. Cela s’est traduit par un dialogue précoce avec les autorités et la mise en place de procédures robustes de gestion des risques, de sécurité des avoirs clients et d’information réglementaire (Agefi).

CoinShares dispose aussi d’un avantage technologique – notamment dans la gestion et la conservation sécurisée des crypto-actifs – qui rassure régulateurs et investisseurs. Sa capacité à intégrer les obligations MiCA rapidement contraste avec la difficulté rencontrée par d’autres acteurs majeurs comme Coinbase et Gemini, encore en attente de leur agrément européen (source).

Pour les traders européens et internationaux, l’exemple CoinShares annonce une vague d’agréments: d’ici fin 2025, toute entité souhaitant proposer du trading crypto dans l’UE devra décrocher la licence MiCA – sous peine d’exclusion du marché. On surveillera donc la réactivité des exchanges majeurs, des plateformes françaises et des nouveaux entrants, certains pouvant être freinés par la complexité du dossier ou des ressources limitées.

Si cette course à la conformité est perçue par certains comme un obstacle, elle favorise aussi un cadre de compétition plus sain où la sécurité, la transparence et la confiance deviennent des leviers essentiels pour attirer la clientèle. Pour aller plus loin sur la démocratisation en Europe, consultez notre focus DCA et MiCA.

Conséquences concrètes pour le marché, les clients et la DeFi

L’arrivée de la première licence MiCA engendre des conséquences immédiates et profondes: pour les utilisateurs européens, c’est la garantie d’une sécurité réglementaire accrue, d’une meilleure transparence sur les produits proposés et d’un choix d’acteurs plus fiable (exclusion des plateformes non agrées). CoinShares, pionnier, donne le ton: seuls les prestataires conformes pourront continuer d’offrir des services sur le territoire à partir de 2025 (Cryptoast).

Pour les investisseurs, une fiscalité mieux balisée et des dispositifs anti-abus renforcés participent à la professionnalisation du secteur. Les plateformes DeFi sont quant à elles observées de près: 35% des protocoles se préparent à la mise en conformité, mais certains services risquent le bannissement faute d’agrément (CoinLaw). Exchanges centralisés, manageurs d’actifs, stablecoins, tous réorganisent leurs offres face à la nouvelle donne (notre analyse stablecoins).

Pour l’innovation, MiCA peut être perçu à double tranchant: il protège l’écosystème et rassure les investisseurs, mais pourrait aussi limiter la créativité chez certains acteurs. Cependant, la transparence et la sécurité sont attendues de pied ferme par une majorité de clients. La vraie question: la conformité MiCA sera-t-elle un moteur pour l’Europe crypto, ou un frein vis-à-vis des zones moins régulées?

Conclusion : une nouvelle compétition européenne de la crypto s’ouvre

L’obtention par CoinShares de la première licence MiCA ouvre un nouveau chapitre pour la stratégie crypto européenne. La course à la conformité vient seulement de commencer, et d’autres géants sont dans les starting blocks. MiCA promet un marché plus sécurisé et accessible, mais aussi un environnement concurrentiel renouvelé où seuls les acteurs les mieux organisés resteront.

Pour les lecteurs qui s’intéressent à l’actu crypto et désirent investir en crypto ou élaborer leur propre stratégie crypto, CoinShares trace le sillon : la conformité n’est plus une option. Pensez-vous que cette nouvelle régulation va soutenir la croissance européenne ou freiner l’innovation ? Partagez vos attentes, vos interrogations et votre vision dans les commentaires!